La gestion de la trésorerie est une préoccupation majeure pour tout commerçant, que vous soyez en démarrage de l’activité ou non. Même si votre idée est excellente et que votre marché semble prometteur, des liquidités mal planifiées peuvent rapidement freiner votre projet. Alors, combien de trésorerie faut-il pour débuter un commerce ? Et quelles sont les étapes pour maîtriser cet outil financier ? Dans cet article, nous répondons à ces questions et vous proposons des solutions pratiques pour poser les fondations d’un commerce prospère sur le long terme.

Combien de trésorerie faut-il prévoir pour débuter son commerce ?
La trésorerie représente l’argent immédiatement disponible pour couvrir les charges opérationnelles et imprévus d’une entreprise. Elle est l’un des indicateurs les plus révélateurs de la santé financière de votre commerce. Imaginez votre trésorerie comme une barrière de sécurité : un solde bien géré vous protège des imprévus, comme une panne d’équipement ou des retards de livraison.
Mais combien faut-il pour démarrer un commerce ? La réponse dépend de nombreux facteurs : vos besoins spécifiques, votre secteur d’activité et vos objectifs de croissance.
Estimation des besoins : le b. a.-ba du plan de trésorerie
Le premier indicateur à mettre en place pour garantir la réussite de votre projet est le besoin en fond de roulement (aussi appelé BFR). En termes simples, le BFR représente la somme d’argent dont vous avez besoin au quotidien pour couvrir le décalage entre vos dépenses (comme l’achat de stock ou le paiement des fournisseurs) et vos rentrées d’argent (comme les paiements des clients).
Pour les commerçants débutants, bien gérer son BFR est essentiel pour éviter les tensions financières. Une bonne estimation vous aide à anticiper ces décalages et à assurer le fonctionnement fluide de votre activité, surtout dans les premiers mois où la rentabilité n’est pas encore assurée.
Voici quelques points clés pour le déterminer :
- Les stocks : Si vous débutez dans un commerce nécessitant des produits physiques comme une boutique de vêtements ou une épicerie, prévoyez suffisamment pour constituer un stock initial varié. Par exemple, un restaurateur devra investir dans des ingrédients frais et du matériel de cuisine, tandis qu’un commerçant en ligne devra prévoir des stocks suffisants pour éviter les ruptures.
- Les charges fixes : montant du loyer, des assurances, des services publics ou encore des licences de logiciels, ces dépenses doivent être incluses dans votre budget.
- Les imprévus et saisonnalités : Une règle prudente consiste à prévoir une réserve de trésorerie équivalente à six mois de charges, particulièrement pour absorber les périodes creuses ou les imprévus liés à votre secteur.
En prenant le temps de déterminer ces éléments de base, vous pourrez poser les bases d’un plan de trésorerie solide sur le long terme. Il s’agit d’un tableau qui permet de prévoir, mois par mois, les entrées et les sorties d’argent de votre entreprise. L’objectif principal est d’avoir une vision claire de votre situation financière, en anticipant les périodes où la trésorerie pourrait être insuffisante.
Exemple concret : construire un budget pour ouvrir une épicerie
Voici une estimation des principaux postes de dépenses nécessaires pour prévoir un plan de financement solide en vue de lancer ce type de commerce :
- Stock initial (5,000 à 10,000€) : L’achat des premiers produits à proposer est l’élément clé. Prévoyez un assortiment équilibré, en veillant à inclure des produits essentiels et des spécialités pour attirer une clientèle variée.
- Aménagement du local (8,000 à 15,000€) : Montant des travaux nécessaires pour créer un espace accueillant, comme les rénovations, la peinture, l’installation des étagères, des équipements de réfrigération ou encore de la caisse enregistreuse.
- Frais administratifs (2,000 à 5,000€) : Ces dépenses incluent les formalités légales comme la création de l’entreprise, les licences spécifiques, ou encore l’assurance pour protéger votre activité.
- Marketing et communication (1,000 à 3,000€) : Une bonne visibilité dès l’ouverture est cruciale. Investissez dans des flyers, la création d’un site web, des publicités locales et des campagnes sur les réseaux sociaux pour attirer vos premiers clients.
- BFR (3,000 à 6,000€) : Prévoir un fonds suffisant pour couvrir les charges courantes (loyer, salaires, services publics) durant les premiers mois est indispensable, surtout en attendant que votre activité atteigne son seuil de rentabilité.
En somme, lancer une épicerie peut nécessiter un investissement initial compris entre 20,000€ et 40,000€, selon la localisation et l’ambition de votre projet. Ce budget ne doit pas seulement couvrir les dépenses de démarrage de l’activité, mais aussi assurer des réserves pour gérer les imprévus.
Financements, prêt aux entreprises, prêt d'honneur... Comment trouver des fonds pour un projet de création de commerce ?
Au démarrage de l’activité (qu’il s’agisse d’une création d’entreprise ou d’une reprise), l’apport personnel n’est pas toujours suffisant. Disposer d’une trésorerie solide passe alors souvent par une recherche de sources de financement adaptée. Plusieurs solutions s’offrent à vous, selon vos besoins et votre secteur d’activité :
- Les prêts bancaires : Ils constituent l’une des options les plus classiques. Avant de vous lancer, préparez un dossier convaincant comprenant votre plan d’affaires, vos prévisions financières et vos besoins spécifiques en trésorerie. Montrez que votre projet est structuré et réaliste, ce qui renforcera votre crédibilité auprès des banques.
- Les investisseurs privés : Si vous avez une idée novatrice ou un projet à fort potentiel de croissance, les investisseurs peuvent être une excellente solution. En échange d’une prise de participation dans votre capital, ils vous apportent des fonds ainsi qu’un accompagnement à court, moyen et long terme.
- Les aides publiques et subventions : Selon votre localisation et votre secteur, de nombreuses aides peuvent être disponibles, comme des subventions pour soutenir les jeunes entreprises, des prêts à taux avantageux ou encore des exonérations fiscales.

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Étape 1 : Comprendre vos flux de trésorerie
Avant de commencer, il est essentiel d’identifier vos flux de trésorerie pour savoir où vont vos liquidités. Un suivi précis vous aidera à anticiper les problèmes financiers avant qu’ils n’arrivent.
Définissez une méthode de suivi
Créez un tableau de bord regroupant vos transactions journalières, vos meilleures ventes et vos postes de dépenses. Par exemple :
- Les catégories des produits les plus rentables.
- Les périodes d’affluence ou de calme selon les jours de la semaine.
N’hésitez pas à utiliser des logiciels de caisse, qui permettent de compiler vos données en temps réel et de les présenter sous forme de graphiques clairs, facilitant ainsi vos prises de décision.
Trésorerie prévisionnelle : prévoir les variations saisonnières
De nombreux secteurs connaissent des cycles saisonniers qui impactent lourdement leur trésorerie. Par exemple, une librairie peut réaliser la majorité de ses ventes pendant la rentrée scolaire, mais observer des chutes de revenus en été. Identifier ces périodes vous aidera à adapter vos stocks et vos dépenses.
Astuce : En cas de période creuse, envisagez une baisse proactive de vos dépenses publicitaires ou de fonctionnement pour éviter de consommer trop de liquidités inutiles.
Étape 2 : Planifiez et optimisez votre trésorerie
La planification est une étape importante qui transforme vos objectifs abstraits en un plan concret. C’est important à la création de l’entreprise, mais aussi pour votre gestion courante une fois l’activité lancée. Une planification rigoureuse de votre trésorerie posera les bases d’une gestion efficace.
Élaborez des prévisions réalistes
Un budget bien ficelé inclut :
- Les charges fixes : Montant du loyer, des salaires, des abonnements logiciels, etc.
- Les variables : Publicité, achats de stocks, ou frais imprévus.
- Les objectifs de ventes : Intégrez une marge de sécurité pour les erreurs de prévisions.
Exemple pratique : Un boulanger planifiant un surplus de production pour Noël pourra anticiper le coût supplémentaire des matières premières tout en prévoyant des liquidités suffisantes pour gérer les invendus.
Automatisez et sécurisez vos processus
Les outils numériques deviennent des alliés incontournables. Par exemple, des solutions comme EBP Comptabilité permettent :
- De limiter les tâches manuelles (comme les relances ou calculs de financement).
- De sécuriser vos flux de paiement dans un environnement prévisible.
- De vous alerter en cas de dépassements budgétaires imprévus.
L’automatisation libère un temps précieux que vous pouvez consacrer au développement de votre commerce.
Étape 3 : Comment maximiser les bénéfices de votre trésorerie ?
Une fois que vous maîtrisez vos flux financiers, pourquoi ne pas utiliser cet avantage pour développer votre business et devenir encore plus compétitif ? Voici quelques stratégies gagnantes :
Ajustez vos coûts opérationnels
Soyez proactif et réinspectez vos contrats avec les fournisseurs pour obtenir de meilleures conditions. Envisagez aussi de diversifier votre offre grâce à des initiatives comme le clic & collect ou la vente de packs, qui réduisent les coûts par client servi.
Préparez un fonds de réserve
Avoir une réserve équivalente à trois mois de charges minimum est une bouée de sauvetage essentielle. Cette décision peut vous épargner des prêts coûteux et maintenir vos activités même lors des difficultés de trésorerie.
Investissez vos surplus intelligemment
En cas d’excédent de trésorerie, réinvestir dans votre croissance est un excellent moyen de dynamiser votre commerce. Vous pourriez :
- Lancer une plateforme e-commerce avec des produits exclusifs.
- Investir dans une campagne de publicité locale ou numérique.
- Offrir une formation spécialisée à vos employés pour améliorer le service client.
Exemple concret : Un commerçant de proximité qui choisit de réinvestir ses excédents de trésorerie dans la rénovation de son espace de vente pourrait attirer plus de clients, fidéliser les habitués et, à terme, accroître son chiffre d’affaires.
Le rôle des outils dans le succès de votre gestion
Les subtilités de la trésorerie ne sont pas toujours simples à comprendre, surtout au démarrage de l’activité. Mais heureusement, elles peuvent devenir plus simple avec les bons outils. Les logiciels de caisse vous offrent un contrôle total tout en simplifiant les tâches complexes. Avec des solutions comme EBP Point de Vente et EBP Comptabilité, vous pouvez suivre et analyser vos flux financiers en ligne, anticiper les tendances et sécuriser chaque étape financière de votre activité.
Pourquoi choisir ces outils ? Parce qu’ils s’adaptent à votre taille et vos besoins particuliers. Que vous soyez un petit commerce de quartier ou une boutique digitale, leur flexibilité en fait des alliés pour évoluer.
Une gestion maîtrisée pour une croissance durable
La trésorerie est bien plus qu’un simple flux financier : c’est le moteur de votre entreprise. En comprenant vos besoins, en planifiant avec minutie et en maximisant vos opportunités, vous pouvez transformer ce défi en un puissant levier de réussite. Avec la bonne stratégie et des outils comme ceux d’EBP, commencez dès aujourd’hui à bâtir une base financière solide pour garantir la pérennité de votre commerce.
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