Crise énergétique, problèmes d’approvisionnement, guerre aux portes de l’Union Européenne, inflation…. Tant de maux qui ont marqué 2022 et qui se ressentent encore aujourd’hui. Dans ce cadre, il est difficile pour les entreprises telles que des TPE/PME de réaliser leurs prévisions budgétaires de façon fiable et précise. Cependant, le ciel ne semble pas si obscur qu’il n’y paraît et nous devons rester optimistes face à ces épisodes de crise.
Du côté des TPE/PME, selon le Baromètre trimestriel Bpifrance Le Lab – Rexecode, 32% des dirigeants d’entreprises anticipent la dégradation de leur trésorerie. En effet, cela fait suite aux difficultés rencontrées ces derniers mois : augmentation des coûts, montée du prix de l’énergie, difficultés d’approvisionnement ou encore augmentation des salaires.
Car oui, les entreprises ont dû revoir à la hausse certains salaires afin de fidéliser leurs collaborateurs, ou encore d’être attractifs dans le cadre de recrutements, face à une pénurie de candidats.
Néanmoins, malgré toutes les difficultés rencontrées par les TPE/PME, la crise que nous traversons ne devrait durer encore que quelques mois. Tout d’abord en raison du ralentissement de l’inflation grâce à la baisse du prix de l’énergie au cours de ces dernières semaines, mais aussi grâce à la baisse des cours du pétrole revenus à leurs niveaux d’il y a un an.
Pour finir, Bpifrance évoque également quelques signes encourageants notamment au niveau des investissements, qui certes vont ralentir, mais ne cesseront pas ! Il en est de même pour les exportations dont le nombre est en progression depuis 2022. La France reste un pays attractif en termes d’investissements notamment dans les TPE/PME et on constate surtout une politique de relocalisation de certaines industries, autrefois délocalisées.
Pour les secteurs d’activités les plus énergivores, la production a en effet baissé mais ce recul reste toutefois contenu. A l’inverse, d’autres secteurs d’activité comme les services ou encore la manufacture ont pu bénéficier d’une croissance de la production. Ceci s’explique par l’amélioration de l’approvisionnement et l’accroissement de la demande.
D’après ses estimations, l’INSEE (1) prévoit une légère progression de la production industrielle pour le premier trimestre 2023.
Pour continuer sur cet optimisme, découvrez les aides mises en place par l’Etat.
Afin de faire face à la hausse des coûts de l’énergie, des aides ont été mises en place par l’Etat :
1. Le bouclier tarifaire
Cette mesure concerne uniquement les TPE, soit les entreprises de moins de 10 salariés, dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 2 millions d’euros (hors taxes) et disposant d’un compteur électrique d’une puissance inférieure ou égale à 36 kVA.
Le bouclier tarifaire consiste à limiter la hausse du prix du gaz et celui de l’électricité à 15%.
Mis en place depuis janvier, le bouclier tarifaire permet d’éviter une augmentation considérable des factures d’énergie pour les TPE éligibles.
Pour en profiter, vous devez fournir une attestation sur l’honneur à votre fournisseur d’énergie afin de signaler que vous respectez les critères d’éligibilité.
2. La garantie au profit des TPE
Si vous ne bénéficiez pas des tarifs réglementés, que vous avez renouvelé votre contrat de fourniture d’électricité au cours du second semestre 2022 et que vous êtes une TPE, vous pouvez bénéficier de la garantie au profit des TPE. Cela vous permettra de limiter vos factures d’électricité en moyenne à 280€ (hors taxes) par MWh en 2023. Pour en bénéficier, rien de plus simple, vous devez remplir une attestation indiquant que vous souhaitez renégocier votre contrat d’énergie. Pour en savoir plus, rendez-vous sur economie.gouv.fr.
3. L’amortisseur électricité
L’amortisseur électricité est destiné aux TPE/PME dont le compteur électrique est d’une puissance supérieure à 36 kVA et qui ne sont pas éligibles au bouclier tarifaire cité précédemment.
Il consiste à protéger les entreprises ayant signé des contrats, dont le prix du MWh est supérieur à 180 euros. L’aide est calculée selon le prix annuel moyen (hors taxes) de l’électricité et elle est directement intégrée dans la facture d’électricité par le fournisseur.
Pour profiter de cette aide, il vous suffit simplement de remplir une attestation sur l’honneur afin de déclarer votre situation et de l’envoyer à votre fournisseur d’énergie.
4. Le guichet d’aide au paiement des factures de gaz et d’électricité
L’objectif du guichet d’aide au paiement des factures de gaz et d’électricité est de compléter l’amortisseur électricité évoqué auparavant. Ainsi, les TPE éligibles (après prise en compte de l’amortisseur) pourront également déposer une demande d’aide afin de cumuler les 2, via le site impots.gouv.fr.
Les TPE, dont les dépenses d’énergie représentent une part de 3% du chiffre d’affaires en 2021 et dont la facture d’électricité (après réduction via l’amortisseur) subissent une hausse de plus de 50% par rapport à 2021, sont éligibles.
Au total, le cumul de l’amortisseur et du guichet d’aide permet la prise en charge d’environ 40% de l’augmentation de la facture.
5. Le report du paiement des impôts et des cotisations sociales
Afin de soulager la trésorerie des TPE, il est possible de demander le report du paiement des impôts ainsi que des cotisations sociales auprès du service des impôts des entreprises et de l’URSSAF.
Traverser une telle période de crise n’est pas chose facile pour les TPE/PME. Sachez que de nombreuses entreprises sont dans la même situation que vous et que l’Etat a mis en place plusieurs aides afin de vous soutenir durant cette période.
Vous l’aurez compris, l’année 2023 semble offrir de meilleures perspectives que 2022.
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Pour vous aider à suivre de près vos flux financiers, équipez-vous d’outils de pilotage afin de centraliser toutes vos données (achats, ventes, gestion des stocks…) dans une seule et unique solution ! Vous pourrez suivre de près votre activité grâce aux différents tableaux de bord et indicateurs, indispensables pour la gestion de votre trésorerie.
Source (1) : Point de conjoncture du 7 février 2023 – INSEE
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