La dématérialisation des factures s’affirme aujourd’hui comme une étape incontournable pour toutes les entreprises françaises, quelle que soit leur taille ou leur secteur. À l’approche des échéances légales prévues en 2026, il devient essentiel d’anticiper ce changement pour garantir la conformité de vos processus, gagner en efficacité et optimiser votre organisation.
Dans cet article, nous vous proposons une approche structurée et des conseils pratiques pour aborder la transition vers la facturation électronique en toute confiance. Vous y trouverez des repères concrets, des étapes à suivre, ainsi que les facteurs clés pour tirer le meilleur parti de cette évolution réglementaire et technologique.

Que faut-il comprendre de la dématérialisation des factures ?
Avant de transformer son organisation, il est capital de bien cerner ce que recouvre la dématérialisation des factures – tant sur le plan technique que réglementaire. Maîtriser ces notions vous permettra de faire des choix éclairés et d’assurer le respect des obligations fiscales.
Définition et formats (numérisation vs e‑facture)
Distinguer la numérisation de la facture électronique est une première étape essentielle. La numérisation consiste à convertir une facture papier en fichier image (PDF ou JPEG), souvent limitée à des besoins d’archivage ou de transmission par e-mail : ce procédé n’est pas conforme aux exigences réglementaires actuelles.
À l’inverse, une facture électronique (ou e‑facture) est générée, transmise et stockée nativement sous format numérique structuré, sans passage par le papier. Les formats reconnus dans le cadre de la réforme française sont :
- Factur-X : un format hybride alliant un PDF lisible et des données XML structurées.
- UBL (Universal Business Language) : un standard international pour les échanges B2B.
- CII (Cross Industry Invoice) : adapté aux besoins de nombreux secteurs industriels.
Ces formats garantissent la compatibilité entre systèmes d’information et favorisent l’automatisation du traitement pour réduire les manipulations manuelles.
Authenticité, intégrité et lisibilité : critères fiscaux
Une facture électronique doit répondre à trois critères fondamentaux :
- Authenticité de l’origine : elle doit permettre d’identifier l’émetteur. Ex : signature électronique, contrôle interne, ou EDI sécurisé.
- Intégrité du contenu : les données de la facture ne doivent pas pouvoir être altérées après émission, assurant la fiabilité de l’information.
- Lisibilité : la facture doit être accessible et compréhensible pendant toute la durée de conservation légale (10 ans).
Votre solution de dématérialisation doit donc intégrer ces exigences dès la création de la facture, puis les garantir lors des échanges et de l’archivage.
Pourquoi adopter la facturation électronique dès maintenant ?
Au-delà de la conformité réglementaire, la facturation électronique représente une réelle source de valeur ajoutée pour votre activité. Voici pourquoi :
Réduction des coûts et gain de productivité
Adopter l’e-facture, c’est réduire significativement le coût de traitement par rapport au papier : impression, envoi postal et stockage deviennent rapidement des dépenses du passé. On estime qu’une facture électronique coûte entre 1 et 4 €, contre 10 à 14 € pour une facture papier.
La dématérialisation ouvre la voie à l’automatisation : rapprochement automatisé avec les commandes, intégration comptable directe, réduction des doubles saisies et accès facilité à l’historique documentaire. Résultat : vos équipes gagnent en réactivité, la trésorerie s’améliore grâce à la diminution des délais de traitement.
Sécurité, traçabilité et respect de l’environnement
La facture électronique renforce la sécurité de vos échanges grâce à la traçabilité, aux contrôles d’accès et à l’archivage centralisé. Vous disposez d’un suivi précis de chaque étape (émission, réception, validation), ce qui facilite également les audits fiscaux ou internes.
D’un point de vue environnemental, la baisse de la consommation de papier, d’impression et de transport contribue à votre stratégie écoresponsable et valorise votre image auprès de vos partenaires et clients.
Quelles sont les obligations légales et le calendrier en France ?
La généralisation de la facturation électronique résulte d’une réforme d’ampleur, encadrée par des textes précis et un calendrier progressif. Être informé vous permet d’avancer sereinement vers la conformité.
Échéancier journal officiel (2026–2027)
Le déploiement de la réforme suit un planning officiel :
- 1er septembre 2026 : toutes les entreprises devront être prêtes à recevoir des factures électroniques, quels que soient leur taille ou secteur.
- À la même date, les grandes entreprises et ETI auront l’obligation d’émettre leurs factures au format électronique.
- 1er septembre 2027 : l’obligation d’émission s’étend à toutes les PME, TPE et micro-entreprises.
Pour anticiper ces échéances et éviter tout blocage, il est recommandé d’entamer dès à présent une démarche de projet et de se rapprocher de son expert-comptable ou de fournisseurs spécialisés.
Régimes concernés (B2B, TVA, secteur public)
L’obligation concerne principalement les transactions entre entreprises assujetties à la TVA – autrement dit, le B2B français. En B2C (vente à un particulier) : il s’agit de transmettre des données à l’administration via l’e-reporting.
Le secteur public est déjà avancé sur le sujet : toute facture à destination d’un organisme public doit déjà être envoyée au format électronique via Chorus Pro.
Les structures non assujetties ou réalisant exclusivement des opérations exonérées restent à ce stade en dehors du périmètre obligatoire.
Retrouvez toutes les étapes de la réforme
Quelles étapes suivre pour planifier la dématérialisation de vos factures ?
Réussir sa transition passe par une planification rigoureuse. Voici les grandes étapes à ne pas négliger :
Audit interne des processus et du volume de facturation
Le diagnostic de votre organisation est essentiel :
- Cartographiez vos processus actuels : du devis à l’archivage, en passant par la validation interne.
- Déterminez le volume de factures émises et reçues, leur typologie (clients, fournisseurs), et les principaux clients concernés par l’obligation.
- Identifiez les points faibles : retards, litiges, zones à risque sur la saisie ou les contrôles.
Ce travail préparatoire facilite le choix de la solution et la répartition des rôles.
Choix d’outil et intégration logicielle
Optez pour une solution de facturation ouverte et évolutive, qui s’intègre à vos outils existants (comptabilité, gestion commerciale, CRM). Privilégiez une compatibilité native avec les formats (Factur-X, UBL, CII) et la connexion aux PDP agréées.
Vérifiez également la présence de fonctions de gestion documentaire, de suivi des statuts et d’archivage sécurisé.
Formation et communication interne
Pour aller plus loin :
Formation et communication interne
Nommer un référent dématérialisation facilite la coordination du projet. Prévoyez un plan de formation à destination des utilisateurs métiers (comptabilité, facturation, gestion), afin d’assurer la montée en compétence de chacun sur les nouveaux outils et bonnes pratiques.
Une communication régulière sur l’avancée du projet, les prochaines étapes et les bénéfices attendus est essentielle pour lever les freins et favoriser l’adhésion des équipes.
Quels conseils pratiques pour une transition réussie ?
Au-delà de la technique, la réussite d’un projet de dématérialisation de factures repose sur quelques principes opérationnels :
Mettre en place une piste d’audit fiable ou EDI
La piste d’audit fiable consiste à documenter chaque étape du flux de facturation (création, validation, transmission, archivage), de façon à pouvoir justifier l’origine et l’intégrité de la facture en cas de contrôle. Cela passe par des procédures écrites et des outils de suivi.
L’EDI (Échange de Données Informatisé) permet d’automatiser la transmission des factures avec vos partenaires récurrents. Ce canal est particulièrement adapté aux volumes importants et garantit la conformité réglementaire.
Vérifier les formats (Factur-X, XML, PDF structuré)
Effectuez des tests sur la génération des formats obligatoires avec votre outil : il est indispensable que le PDF soit lisible et que le fichier structuré (XML) intègre bien toutes les mentions imposées par la réglementation.
Pensez à vérifier l’interopérabilité avec vos partenaires principaux : l’envoi et la réception de factures électroniques doivent fonctionner « de bout en bout », sans rupture.
Sauvegarde et archivage avec coffre-fort numérique
Protégez vos données contre la perte et la falsification : la mise en place d’un coffre-fort numérique certifié vous assure l’intégrité et la disponibilité de vos documents sur 10 ans au minimum. Veillez à paramétrer des sauvegardes automatiques et à planifier les scénarios de migration si nécessaire.
Le coffre-fort simplifie également la restitution des documents en cas de contrôle fiscal ou de litige commercial.
Comment EBP vous accompagne
Pour aborder ce tournant réglementaire avec sérénité, EBP met à votre disposition :
- Des solutions complètes et conformes à chaque étape : création de factures électroniques, transmission via la PDP EBP – Cegid, suivi du cycle de vie des factures, archivage sécurisé…
- Un accompagnement personnalisé : diagnostic, conseils, formation adaptée à vos métiers.
- Des mises à jour régulières pour anticiper les ajustements réglementaires et sécuriser vos données.
En choisissant EBP, vous vous appuyez sur une expertise éprouvée dans la gestion digitale et la conformité fiscale, pour faire de la facturation électronique un avantage opérationnel, durable et sécurisé.
Pour aller plus loin, explorez nos guides et ressources sur la dématérialisation des factures ou contactez nos experts afin de bâtir un projet sur-mesure, adapté à votre structure et à votre calendrier.

